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vendredi 05 décembre 2008 | Publié 21:07
Un signe avant-coureur? Chrysler, un des trois grands constructeurs américains, s'est offert les services d'un cabinet d'avocats spécialisé dans les faillites, indique vendredi le Wall Street Journal dans sa version en ligne. D'après le journal, l'industriel a engagé il y a plusieurs semaines le cabinet Jones Day, dans la perspective d'avoir à mener une restructuration sous contrôle judiciaire. Ni Chrysler, ni Jones Day, n'ont fait de commentaires sur ces informations au quotidien américain.
Ces informations, traduisant l'ampleur de la crise que traverse Chrysler, tombe à point nommé. Le constructeur, ainsi que Ford et General Motors, ont plaidé toute la semaine au Congrès pour obtenir une aide d'urgence. Sans quoi, c'est la faillite, affirment-ils. Les "Big Three" américains de l'automobile réclament, à eux trois, 34 milliards de dollars pour pouvoir résoudre leurs problèmes de trésorerie.
Le Congrès devrait donner un éventuel feu vert la semaine prochaine. Mais rien n'est acquis: les républicains et l'administration Bush s'opposent aux projets des démocrates, qui souhaitent ponctionner les fonds pour l'automobile sur le plan d'aide aux banques de 700 milliards de dollars, voté en octobre.